Ramy Khalil ZEIN
Comment survivre au massacre des siens ?
Village de Yarcoub, Liban, un matin de septembre. Sous ses yeux, la jeune Siham voit se dérouler l’assassinat de toute sa famille par des miliciens. Avec elle, seul en réchappe son petit frère, Karim, caché dans le tambour de la machine à laver.
Fuyant l’horreur, les deux enfants sont recueillis dans un orphelinat, où Siham essaie tant bien que mal de veiller sur son frère qui, peu à peu, la rejette. Seule, enfermée dans son silence, elle ne peut échapper aux visions qui la hantent, l’empêchant d’avancer, sinon vers un but obsédant : venger sa famille en retrouvant l’un des agresseurs qu’elle a pu identifier.
Avec un grand talent de romancier, Ramy Zein, comme toujours, nous livre un destin particulier, celui de Siham, dont nous suivons pas à pas le cheminement bouleversant, mais aussi le devenir d’un pays, le Liban, martyrisé et divisé par des années de guerre.
Comment pardonner sans oublier, continuer à vivre sans trahir ceux qui ne sont plus, croire en un avenir possible quand le passé semble insurmontable ?
Ces thèmes, que nous déjà avons abordés dans les deux précédents romans de Ramy Zein, Partage de l’infini et Les Ruines du ciel, font de La Levée des couleurs un grand roman sur la guerre du Liban, mieux à même, peut-être, de faire comprendre l’incompréhensible qu’un essai, ou un reportage.